De nombreux facteurs contribuent à ce qu’un projet de traduction franchisse avec succès la ligne d’arrivée. Bien sûr, vous avez des attentes en matière de délais et de coûts. Mais saviez-vous que vous, en tant que client, avez en fait le contrôle sur certains de ces facteurs ?
En effet, avant même que votre équipe de traduction ne commence à travailler sur votre document, vous pouvez prendre certaines mesures pour accélérer le processus et réduire les coûts. Pour obtenir les meilleurs résultats, il est essentiel que vous prépariez votre document et que vous donniez à votre prestataire de services linguistiques (PSL) des instructions suffisamment détaillées.
Si vous n’êtes pas au courant, poursuivez votre lecture ! Dans cet article, nous vous donnons les cinq étapes principales pour préparer votre document à la traduction.
1. Déterminer les enjeux de votre projet
Comme il est difficile d’écrire quoi que ce soit sans avoir à l’esprit un public cible clair, vous avez probablement pu décrire le public de votre texte original. C’est un bon début, mais demandez-vous bien si le public de la traduction correspond à la même description. Dans un cas comme dans l’autre, vous devrez partager une description détaillée du public cible avec votre traducteur.
Tout d’abord, déterminez la paire de langues appropriée. N’oubliez pas que certaines langues ont des dialectes différents et que vous devez donc être précis. Par exemple, si vous souhaitez réaliser une traduction certifiée en slovaque, il faudra donner le plus d’informations sur votre projet.
Voici les informations importantes à transmettre :
- Combinaison linguistique
- À quoi servira la traduction
- Qui lira la traduction
- Éventuelles remarques techniques
Par ailleurs, vos lecteurs sont-ils jeunes ou vieux ? Des experts du secteur ou le grand public ? Sont-ils localisés en un seul endroit ou s’adressent-ils à un public international ? Demandez-vous si vous avez besoin d’un texte plus technique ou plus formel (pour des documents médicaux, juridiques ou financiers) ou d’un texte marketing offrant une plus grande liberté de ton. Forte de ces connaissances, votre équipe de traduction sera mieux à même de traduire et de localiser le document pour votre public cible.
2. Partagez vos exigences en matière de publication
Ensuite, vous devez indiquer à votre équipe comment vous comptez distribuer le texte. Si votre document est un PDF téléchargeable ou imprimable, le formatage sera différent de celui d’un projet de traduction de site Web. Chaque type de publication a des exigences différentes.
Dans le cas d’un projet de traduction d’un site web, vous devrez également préciser vos attentes sur le plan technique. Par exemple, votre prestataire de services linguistiques (PSL) vous posera probablement de nombreuses questions afin de bien cerner la portée du projet (métadonnées, référencement, localisation des graphiques et distribution du contenu). En outre, certaines entreprises créent des versions clonées de leurs sites web qui sont hébergées dans le pays cible. D’autres optent pour l’ajout d’un menu de navigation linguistique à leur site principal.
Il est très important de définir à l’avance les exigences en matière de publication pour éviter de dépasser la portée, le délai et le budget du projet.
3. Partagez un document propre et sans erreurs
Croyez-le ou non, de nombreux retards dans les projets de traduction sont dus au fait que les clients ne partagent pas des documents complets ou que leurs documents sources originaux comportent des erreurs importantes qui peuvent nécessiter de nombreux allers-retours pour les corriger. C’est pourquoi vous devez vous assurer que tous les documents que vous partagez sont des versions finales, propres et exemptes d’erreurs.
Relisez : Il n’est pas juste de demander à votre traducteur de corriger votre texte avant de le traduire. Faites-vous une faveur, ainsi qu’à votre équipe de traduction, et effectuez toutes vos révisions en interne avant d’envoyer quoi que ce soit à votre partenaire linguistique.
Vérifiez :
- les erreurs linguistiques ou culturelles
- les erreurs de ponctuation et de majuscules
- la cohérence de la mise en page du texte en gras et en italique, de la date et de l’heure, et du formatage des chiffres.
Partagez les documents modifiables : Outre la relecture de vos documents, assurez-vous que les fichiers sources sont dans des formats modifiables. Il peut s’agir par exemple de MS Office ou de Google Docs, de fichiers Indesign ou Illustrator, ou de fichiers Web tels que XML ou HTML. Les traducteurs utilisent des logiciels pour extraire le texte et reformater les fichiers dans d’autres langues. Cette technologie ne fonctionnera pas facilement avec les fichiers PDF.
4. Partagez des glossaires techniques
Il peut sembler élémentaire, mais n’oubliez pas que pour faire son travail, votre traducteur doit comprendre votre document. Cela signifie que vous devez absolument faire appel à un expert en la matière pour traduire des documents techniques tels que des textes médicaux ou juridiques.
Ça peut signifie également plusieurs choses lorsqu’il s’agit de préparer votre document. Votre traducteur peut avoir besoin d’aide pour comprendre la signification de certains termes. Même si vous faites appel à un expert en la matière, ne partez pas du principe que votre traducteur utilise exactement la même définition des termes techniques que vous et votre personnel. Le partage d’un glossaire des termes techniques permettra d’éviter toute confusion.
Un glossaire comprend généralement des explications, des définitions et des exemples de phrases pour les termes suivants :
- les noms de marque et les slogans
- le langage spécifique au secteur
- les abréviations utilisées.
Par ailleurs, pour vous assurer que le ton de votre traduction est similaire à celui de votre marque, vous pouvez également partager un guide de style.
Un guide de style doit comprendre des explications et des exemples de phrases pour les éléments suivants :
- le ton : formel ou informel
- la voix du document : active ou passive
- Style préféré pour la ponctuation et les majuscules
5. Faites part de toute échéance importante
Enfin, si vous avez des délais précis à respecter pour la traduction, il est important de les communiquer à votre chef de projet. Le délai d’exécution de votre projet de traduction dépendra de la disponibilité du traducteur et du rédacteur, de la paire de langues et du nombre de mots. Toutefois, si vous avez une échéance spécifique, par exemple un événement à venir ou le lancement d’un produit, il est impératif de communiquer cette information à votre équipe de traduction pour être sûr d’obtenir ce dont vous avez besoin.
N’oubliez pas que votre prestataire de services linguistiques doit être en mesure de vous donner une idée de ce que serait un délai réaliste pour un projet de cette envergure. Il doit collaborer avec vous pour respecter les délais les plus stricts, pour autant qu’ils soient réalistes. C’est toujours préférable d’en parler avant le début du projet.
Il est clair qu’en suivant les étapes ci-dessus et en créant des lignes de communication claires et ouvertes avec votre équipe linguistique, votre projet restera sur la bonne voie. En prenant le temps nécessaire pour préparer votre document à la traduction, vous vous assurez que votre projet sera livré dans les délais et le budget impartis.