Depuis quelques années, de nombreuses structures de microfinance ont vu le jour sur toute la superficie du globe. Chacune d’elles a un but précis, mais la plupart du temps leur fonction principale est d’octroyer des prêts selon des modalités bien définies. En quoi souscrire à une société de microfinance peut-elle s’avérer bénéfique pour vous ?
Qu’est-ce qu’une institution de microfinance ?
La microfinance représente tous les produits et services financiers conçus pour un public exclusif des circuits bancaires traditionnels. Elle favorise donc une réinsertion sociale et bancaire des personnes à statut socialement vulnérable. Pour ce faire, elle leur permet de bénéficier d’un mini crédit ou crédit productif pour lancer une activité. Elle constitue une solution d’épargne qui leur permet de faire des économies.
Ce type de société propose donc des « microcrédits » à des emprunteurs tout en les accompagnant. Il veille à ce que le bénéficiaire démarre et développe bien son activité. Ce service peut également aider à subvenir aux besoins urgents de la famille. Ces structures sont prêtes à aider les plus démunis, même si ceux-ci ne présentent pas de solides garanties de remboursement. Néanmoins, s’ils arrivent à générer des revenus grâce à leur activité économique, ces micro-emprunteurs pourront rembourser leur dette. Après cela, ils pourront à nouveau bénéficier d’un microcrédit un peu plus conséquent s’ils désirent agrandir leur business.
Quel est le fonctionnement de cette institution ?
Bien que les IMF proposent une solution à l’exclusion bancaire, elles ont aussi un rôle social essentiel. Elles définissent un fonctionnement différent de celui des institutions bancaires traditionnelles. Tout d’abord, il faut tenir compte des critères d’éligibilités. Ici, il ne faudrait pas uniquement s’appuyer sur la solidité des garanties offertes (salaire, patrimoine…), mais sur des critères plus humains. Il faudra s’assurer de la validité du projet avant d’octroyer le prêt pour le financement de l’activité. L’évaluation du projet repose aussi sur des entretiens avec l’emprunteur et pas seulement sur un formulaire. Pour remplacer la formule de la garantie réelle, exigée par les banques pour consentir un prêt, les structures de microfinance créent le mécanisme de solidarité du Groupe. Par exemple, dans des mutuelles ou coopératives, chaque emprunteur se porte garant pour les autres au sein d’un groupe de caution solidaire.
Les modes de remboursement des prêts peuvent être adaptés au public visé. Selon la capacité du bénéficiaire, il peut régler son échéancier de façon hebdomadaire ou mensuelle.
Les prêts : comment sont-ils octroyés
L’IMF sert du système de la tontine africaine de manière revisitée et développe une économie solidaire qui repose toujours sur la confiance. Avant que des microcrédits ne soient octroyés, un comité se charge au préalable d’examiner les demandes. Ce groupuscule évalue l’éligibilité de l’emprunteur sur des critères humains et sociaux (motivation, compétence, expérience…). Il se penche également sur la viabilité du projet éventuel et la capacité de remboursement. Avec ce mécanisme, on constate que le taux moyen de remboursement des crédits avoisine les 97 % dans les pays émergents. Cette méthode exploitée par les structures de microfinance affiche donc des résultats très satisfaisants.
De plus, un système de contrôle est imposé et repose sur la pression sociale. Cela contraint les emprunteurs à se hâter pour le remboursement.